Aujourd’hui sujet léger car il en faut également, et donc, petit article détente dans la même veine de cet article où l’on va voir quelques idées reçues ou quelques clichés et idées reçues que l’on rencontre souvent quand on travaille en agence web. Le premier point en revanche peut, lui, être attribué à toute personne touchant de près ou de loin à l’informatique. Nous espérons que vous avez passé de bonnes vacances reposantes !
#1 – Toi qui est informaticien, tu peux faire fonctionner l’imprimante ?
Alors oui on ne rencontre pas cette situation en agence directement, mais en dehors avec la famille / les amis. Alors je suppose que j’y arriverai mais pourquoi diable serai-je plus qualifié que quelqu’un d’autre pour faire fonctionner une imprimante ? J’ai autant de connaissances que n’importe qui sur cette terre en matière d’imprimante.
Bien évidemment, j’ai pris l’exemple de l’imprimante car ce cas est bien trop fréquent, mais cela fonctionne pour tout ce qui est lié de près ou de loin à l’informatique. Le PC qui plante par exemple est aussi très fréquent et ma mère (coucou si tu passes par là !) n’a pas encore saisie que je ne suis pas réparateur de PC. Alors oui, si on est développeur, graphiste etc. on peut également avoir une affinité avec le matériel que l’on utilise, mais ce n’est pas systématique, j’ai quelques connaissances en Hardware, oui, mais limitées dès que cela devient trop pointu !
#2 – Vous faites ça en 20 minutes et pourtant vous me facturez pas 20 minutes !
Oui ça peut arriver mais ce n’est pas pour le plaisir de faire payer un service cher et y passer le moins de temps possible, il y a du travail en amont, de la recherche, de la veille, des études, de la pratique etc.
Alors peut être que certaines tâches peuvent sembler rapides à réaliser, mais il y a un travail derrière, une expertise, et c’est ce tarif là qui est facturé. Ce cas peut s’appliquer à de la création graphique généralement mais également pour un développeur, le cas type étant celui ci :
- Un client A me demande un système très particulier à développer de A à Z, je propose donc un devis sur le temps estimé du développement. Jusque là, rien de choquant.
- Maintenant un client B me demande la même chose, que dois-je faire et quel tarif dois-je appliquer ?
- Je recrée un projet B de A à Z presque identique en facturant le temps passé ?
- Je récupère le code du projet A en appliquant le même tarif sachant que je ne mettrai que quelques minutes à l’intégrer ?
- Où bien je récupère le code du projet A et je facture le temps passé, soit quelques minutes ?
Vous vous doutez bien que l’on ne va pas réinventer la roue donc la première option n’est pas envisageable. La réponse se situe généralement dans un mix entre les deux dernières solutions (mais cela dépend du business modèle aussi !)
#3 – De toute façon, vous allez faire un copier coller, ça va être rapide
Encore quelque chose qui revient fréquemment ! Je pense que tout le monde a dans son entourage quelqu’un qui “bidouille”. Cette personne qui a lu un tutoriel “créer son site internet en HTML”, puis qui a copié collé un bout de code HTML pour ensuite changer le logo, se sent légitime techniquement parlant en développement de site. C’est totalement personnel mais arrêtez avec vos “Je m’y connais en développement, j’ai fais un site en HTML !”, Bé non, c’est raté ! Le HTML n’est pas un langage de programmation, c’est un langage de balisage, du Word amélioré.
Alors, pour revenir au “copier coller”, je suis un peu méchant car on a tous commencé comme ça, à la seule différence qu’ensuite, un développeur en a développé une passion (le jeu de mot vous l’avez !?), et ce n’est qu’une porte d’entrée dans le monde du développement car il va apprendre des langages plus ou moins complexes, l’algorithmie, des outils de versioning, de gestion de librairies et il va aussi généralement faire des études là dedans (même si il y a de très bons autodidactes !!).
Donc pas de copié collé à proprement parlé ! On développe nos extensions / librairies que l’on peut réutiliser et adapter en fonction de la demande. Rien ne sert de réinventer la roue.
#4 – Mon fils cherche un stage, il aime bien être sur l’ordinateur donc j’ai pensé à vous
J’ai mis ce titre mais plusieurs auraient été possibles, puisque je voulais surtout parler de cette “vocation” de l’informatique très présente aujourd’hui. La nouvelle génération passe énormément de temps sur les réseaux sociaux et / ou sur les jeux vidéos (moi le premier), et ils se disent “pourquoi pas être Community manager ou Graphiste ou Créateur de jeux vidéos“. Si c’est une vocation, Banco !
Malheureusement il y a une différence entre regarder un fil d’actualité Instagram / Facebook toute la journée, et gérer la communication d’une marque en respectant une ligne éditoriale, créer du contenu éditorial qui peut ne pas vous plaire personnellement. Tout comme il y a un monde entre jouer à un jeu vidéo et créer un jeu vidéo. Non pas que je veuille décourager loin de là, mais attention à ne pas confondre le divertissement et l’envie de travailler dans un des domaines de l’informatique. Ce n’est pas parce-qu’on aime un produit que l’on va aimer le fabriquer.
#5 – Ne vous inquiétez pas ça devrait pas prendre plus d’une heure !
Une phrase assez commune de la part d’un client qui veut qu’une chose soit faite rapidement, c’est de sous évaluer (volontairement ou non) le temps de travail de la tâche en question. Des choses en apparence simples et rapides peuvent être plus longues que prévues, mais l’inverse est vrai également ! Et ne pensez pas que l’agence s’amuse d’elle même à ralentir la réalisation d’un projet, car ça veut dire prendre du retard sur d’autres projets d’une part, et quand le devis est un forfait, le prix n’est pas lié au temps passé d’une autre part. On se retrouve donc avec une double peine en cas de retard.
Laissez donc votre agence estimer le temps de travail nécessaire à la tâche demandée, elle a l’habitude et elle anticipe les possibles difficultés.
#6 – J’ai pas besoin de communiquer, pourquoi faire de la communication ?
Une entreprise c’est un peu comme la météo, on peut voir le temps venir à court terme, mais passé un certain temps on est dans le flou complet. Alors oui, il peut y avoir des secteurs plus prospères que d’autres, mais vos actuels ou futurs concurrents vous mèneront la vie dure.
Maintenant si vous ne souhaitez pas faire de communication car vous “n’en avez pas besoin” je suppose que si tous les grands groupes font de la communication c’est que eux en ont besoin ? Évidemment que non, et il faut prendre le problème à l’envers. En effet, si aujourd’hui tout marche pour vous, tant mieux et pourvu que ça dure ! Mais si votre chiffre d’affaire / bénéfice commence à baisser, c’est généralement à ce moment là que vous allez vouloir communiquer afin de vite rattraper cette baisse, mais malheureusement vous n’aurez probablement plus les moyens de vous offrir une communication efficace. Votre prise d’initiative aura été trop tardive.
Une communication doit se faire quand tout va bien pour vous car c’est à ce moment là que vous pouvez vous permettre de communiquer de manière qualitative et ce afin de prévenir une potentielle baisse de régime ou tout simplement faire croître votre activité.